Framboise & Aubépine
  • Home
  • Santé
  • Recettes
  • Life Style
  • Challenges
  • Revues produits
  • Cuisine
    • Recettes salées
    • Recettes sucrées

Ma petite insomnie

16/3/2017

1 Commentaire

 
Salut les fatigués,

Aujourd’hui je te parle d’une amie de longue date que tu dois connaître, qui n’est jamais la bienvenue mais qui s’invite sans préavis dans tes draps et te garde éveillé une bonne partie de  la nuit d’une manière fort peu agréable: l’insomnie. Mais cet article est un peu différent : je ne te fais pas un cours sur le sujet - il y a des experts bien mieux placés pour t’en parler. Mon insomnie vient taper au carreau quand je suis stressée : c’est donc au niveau de mon cerveau et des mes pensées que se trouve la cause. Je te raconte ici ce que j’ai observé dans mon comportement qui déclenche directement l’insomnie et ce que j’essaie de mettre en place pour l’éviter - et si tu te poses déjà la question : oui, ça marche.

Ce qu'il se passe quand je ne fais pas attention

22h00 : J’ai couru toute la journée, alternant des dizaines de tâches différentes sans forcément de priorité. Je ne sais pas dire si l’une ou l’autre était plus importante, je les ai toutes attaquées à peu près en même temps et j’en ai fini peu d’entre elles, avec un sentiment d’épuisement et d’insatisfaction. Ma définition de “prendre une pause” est de délaisser mon ordinateur dix minutes pour surfer sur mon téléphone. J’ai laissé mes collègues m’interrompre dans mon travail tout au long de la journée, et j’ai fait la même chose avec eux quand je n’arrivais plus à me concentrer. Je n’ai pas pris le temps de digérer la moitié des choses qui me sont arrivées aujourd’hui : je n’avais pas le temps ! Mon cerveau a un peu le tournis et mes pensées n’ont plus vraiment de sens. Je me sens fatiguée, prête à aller prendre un repos bien mérité.

22h30 : Lumière éteinte, je suis couchée et je me languis déjà de me réveiller demain matin en pleine forme après une nuit réparatrice - j’ai tellement de choses à faire !

23h00 : Je sens le sommeil venir, je me sens lourde - dormir va me faire du bien et demain je pourrai m’attaquer à ma longue liste mentale de choses à faire. Tiens, d’ailleurs je devrais sans doute répondre à cet email que j’ignore depuis plusieurs jours, faudra pas que j’oublie.

23h30 : Je ne m’endors pas.

00h00 : La vague de sommeil est passée et, en fait, je me sens de plus en plus éveillée.
00h30 : Bon sang, ça fait déjà deux heures que je suis couchée et je ne dors toujours pas ! Rien de moins productif ! Non seulement je ne fais rien mais en plus je ne récupère pas ! J’hésite à me lever et à répondre à cet email, puisque je ne dors pas de toutes façons.

01h30 : Je n’ai pas répondu à mon email, à la place j’ai discuté sur Facebook avec un ou deux amis qui étaient toujours éveillés.

02h30 : Je finis par m’endormir, après avoir mentalement compté le nombre d’heures qu’il me restait jusqu’à ce que mon réveil sonne.

05h30 : Je me réveille d’un coup, complètement. Mon coeur bat fort dans ma poitrine, comme s’il était inquiet que je dorme trop longtemps. Je ne suis pas reposée, évidemment, je suis stressée et il ne fait même pas encore jour. Mes pensées s’orientent immédiatement vers la journée de la veille et me la font revivre, de manière désordonnée.

06h00 : Je suis de retour dans un tourbillon de pensées préoccupées, parfois négatives, que je laisse me prendre d’assaut sans résistance. Je ne réalise pas que le soleil est en train de se lever. Je ne vois pas qu’il fait beau. Je suis absorbée par les évènements de la veille - quels qu’ils soient - et par la montagne de choses à faire qui m’attend.
Photo

Ce qu'il pourrait se passer...

22h00 : Je m’assois sur mon lit avec un carnet et un stylo. Je joue le jeu de la naïveté et j’accepte l’idée que mon cerveau - tout évolué qu’il est - est en fait un enfant effrayé qui a parfois besoin d’un peu d’aide pour lâcher prise. Son problème, c’est qu’il met tout en place pour me (nous) garder en vie et qu’il se transforme en agent de prévention hyper pointu : tout ce qui a déclenché la moindre réaction négative chez moi au long de la journée, il en a pris note et le démultiplie pour créer toutes sortes de pensées monstrueuses autour du sujet afin de me mettre la frousse et que je ne me remette plus dans la situation qui a déclenché le désagrément - on sait jamais, ça pourrait mal finir.

Je note les évènements importants de la journée : ceux qui me sont toujours en tête et ceux que je n’ai pas forcément pris le temps d’apprécier à leur juste valeur, et je note à côté comment je me sens vis-à-vis d’eux.
  • “J’ai accompli deux tâches importantes aujourd’hui -> bien joué, moi !
  • J’ai eu une discussion intéressante avec Sarah -> j’ai de la chance d’être bien entourée
  • J’ai remarqué une certaine résistance de la part de Tom quand j’ai expliqué mon projet -> je n’ai pas apprécié sa réaction, ça m’a blessé qu’il ne me fasse pas confiance.”

Ce que je note sur mon carnet glisse en partie depuis mon cerveau jusque sur le papier et libère un peu de place dans mon esprit : j’ai pris le temps d’accorder leur importance aux évènements du jour, mon cerveau admet que je ne suis pas complètement écervelée et que je l’ai entendu. Il se détend un peu et ne se sent plus obligé de m’assaillir de pensées autour des sujets négatifs - mieux, je lui ai aussi permis de voir les choses positives de la journée. Il est de nature méfiante et pas facile à convaincre mais je le travaille au corps quotidiennement.
Photo
22h15 : Toujours assise sur mon lit, je ferme les yeux cinq à dix minutes. Je reconnais que mes pensées sont les créations de mon cerveau et qu’elles ne me définissent pas - seules mes actions me définissent. Je me rappelle aussi que mon cerveau ne fait pas la différence entre une action réelle et la pensée d’une action potentielle : tout l’affecte de la même manière, ce crétin ! Je prends donc la décision ferme de ne pas m’accrocher à mes pensées négatives, puisqu’elles alimentent directement mon cerveau taré qui veut tout contrôler - même ce qui ne s’est pas passé ! Je me concentre sur ma respiration ou parfois sur une phrase que je me répète. Mes pensées continuent de traverser mon esprit, je ne cherche pas à les arrêter, je ne me mets pas en colère contre elle, mais, simplement, je les laisse passer et je réoriente mon esprit vers ma respiration ou ma phrase. Je fais ainsi des allers-retours entre elles et mes pensées. Je remarque que si je fais cet exercice plusieurs jours d’affilés, il est de plus en plus facile d’ignorer les pensées et que, plus je les ignore, moins elle prennent de place.

22h30 : Je lis un livre ou bien j’écoute de la musique douce, ou encore, je ne fais rien du tout. Je ne touche pas mon téléphone. Il est là pour me réveiller demain matin, pas pour me balancer toutes sortes de flux incohérents et mauvaises nouvelles en pleine face alors que j’essaie de me détendre. Personne ne m’en voudra de ne pas avoir répondu à un message après 22h00. Je ne pense pas non plus à demain. J’ai une liste écrite de choses à faire et tous mes rendez-vous sont notés dans mon agenda : je n’ai pas besoin d’y penser, je peux lâcher prise et me contenter d’apprécier le moment présent. C’est bon d’être dans son lit.

23h00 : Je suis détendue, j’ai clôturé la journée et j’ai permis à mon esprit de se libérer de la plupart de ses pensées tordues. Je m’endors paisiblement.

07h00 : Je me réveille en douceur. Je ne me jette pas sur mon téléphone. Je ne reste pas non plus couchée car mon cerveau s’éveille lui aussi peu à peu et commence à fabriquer toutes sortes de pensées qu’il m’envoie en pleine face - la relaxation de la veille lui a fait du bien mais il reprend vite du poil de la bête. Je l’ignore et à la place j’attrape mon carnet et mon stylo à nouveau. J’y note les points positifs de la journée à venir (ce qui me donne envie de me lever) :
  • “Le bon petit déjeuner d’équipe du vendredi qui m’attend au boulot !
  • Mon trajet à vélo - il fait beau :)
  • Je vais porter ma nouvelle veste !”

Je note aussi les choses les plus importantes que j’ai envie d’accomplir aujourd’hui - pas besoin d’avoir une ambition hors-norme:
  • “Je vais répondre à cet email que j’ai laissé traîné
  • Je vais terminer la relecture de la documentation pour Tom
  • Je vais faire une (ou trois !) lessives et ranger”

Je visualise clairement ce qui est important pour moi aujourd’hui - professionnellement et personnellement - et me donnera un sentiment de satisfaction une fois accompli : ça rend les tâches bien plus motivantes à compléter et ça m’évite de m’éparpiller avant d’avoir accompli ce qui compte vraiment.

Photo
Maintenant que j’ai donné des points de focalisation à mon cerveau, il a délaissé la plupart des pensées tordues qu’il était en train de créer et se concentre sur ce que j’ai noté, à savoir : le positif et l’important à accomplir. Je peux fermer les yeux cinq minutes et respirer calmement, comme la veille au soir. C’est une belle journée qui commence.
Photo
1 Commentaire
<<Précédent

    Suivez-nous !

    Instagram

    Photo
    Photo
    Photo
    Retour vers le sommaire

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux !

Photo
Photo
Photo

Disclaimer

Lisez le disclaimer complet ici.
  • Home
  • Santé
  • Recettes
  • Life Style
  • Challenges
  • Revues produits
  • Cuisine
    • Recettes salées
    • Recettes sucrées