Framboise & Aubépine
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Je suis végé et je vais bien

11/8/2016

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Salut lecteur curieux,
 
Aujourd’hui je te parle de moi (pour changer un peu) parce que j’ai envie de te dire qu’il est normal de t’inquiéter pour ton ami qui s’est récemment découvert une aversion pour la viande et une passion pour les lapins nains. Je ne vais pas t’expliquer le pourquoi du comment quelqu’un comme moi – de parfaitement sain d’esprit donc – et élevé dans un monde de gastronomie franco-italienne choisit du jour au lendemain d’arrêter de consommer des produits animaux. J’en parlerai peut-être plus tard, qui sait (moi-même je l’ignore). Non, dans cet article je voudrais juste te permettre de mieux comprendre ton ami un peu bizarre qui fait griller uniquement des légumes sur son barbec cet été, et te dire que, oui, ce même ami sera content que tu l’invites dans un restaurant « normal » (à moins qu’il ne t’apprécie pas – mais là je peux pas grand-chose pour toi), que non, sa vie n’est pas un enfer, et que, oui, il restera un individu social (s’il l’est déjà évidement – les légumes c’est bon pour la santé mais ça ne fait pas de miracles).

Je veux te faire savoir qu’être végétarien ce n’est pas compliqué, c’est juste différent.

Végé, végane, t'es quoi en fait ?

La définition de végétarisme diffère selon les personnes. Certains ne mangent plus de viande mais consomment du poisson, d’autres ne consomment plus de produits laitiers mais mangent des œufs, etc. En gros, il n’y a pas de règle. 
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Désolée, chacun a sa propre définition. Ce qui m’amène d’ailleurs à rappeler que le végétarisme n’est pas une religion ou une secte : il n’y a aucun aliment que je ne « peux pas » manger, juste des aliments que je choisis de ne pas consommer, pour diverses raisons dont je ne parlerai pas ici.
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Ma définition à moi est la suivante : je suis végétarienne à forte tendance végétalienne.
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​Dans l’idéal, je ne consommerais pas de produits animaux (régime végétalien ou végane). J’ai d’ailleurs commencé par être végétalienne, puis j’ai réintégré quelques produits animaux dans mon alimentation pour des raisons principalement pratiques. Je n’achète toujours pas de produits animaux mais je ne suis plus végétalienne pour autant parce que j’ai choisi la facilité : quand je mange à l’extérieur, je n’ai pas envie de contrôler tous les ingrédients d’un plat : qu’il n’y ait pas de crème, de lait ou d’œuf dans un gâteau ou une sauce. Donc ça m’arrive encore d’en consommer. Mais plus que ça, je mange encore (très) occasionnellement certains fruits de mer (lors d’une occasion particulière, du genre quand j’en ai envie, ce qui, étant donné que ça n’arrive pas souvent, est par définition une occasion particulière. T’es toujours là ?) et parfois même du fromage-Oh-Mon-Dieu-Je-Sais-C'est-Horrible (je suis d'accord, ami végane. Un jour j'arriverai à arrêter pour de bon).

​Ce n’est pas bon ou mauvais, bien ou mal - encore que d’un point de vue éthique et environnemental je partage l’avis des végétaliens sur le sujet.

​C’est simplement ce que j’ai choisi pour moi.

Mais tu manges quoi du coup ?

​La question que tu as sûrement envie de poser à ton ami des arbres est celle que j’ai souvent entendue et à laquelle je ne sais toujours pas vraiment quoi répondre, tant la réponse est variée. Je vais quand même essayer :

Des graines (du quinoa, bien-sûr. J'alimente les clichés et ça me fait plaisir).

Des fruits à coque en tout genre (noisettes, amandes, noix de cajou et du Brésil).

Et puis des céréales (riz, blé sous forme de pâtes, flocons d’avoine pour le petit déjeuner idéal, pains divers).

Ah, et aussi des légumineuses (haricots rouges, noirs, lentilles, pois chiches).

Bien-sûr, tous les fruits et légumes possibles et imaginables (baies et fruits rouges, bananes, avocats, tomates, pommes, pêches, oranges, épinards, salades diverses, oignons nouveaux, poivrons rouges, jaunes et verts, courges, courgettes, aubergines, chou-fleur et j’en passe).

Oui, aussi des racines et des (ailes - mouahaha) tubercules (pommes de terre, betteraves, carottes, gingembre, navet, patate douce, radis, chou-rave).

J’oubliais les champignons (girolles, cèpes, bolet, champignon de Paris).

Et j’arrose tout ça d’huiles végétales (pour le coup je ne suis pas très variée à ce niveau-là, j’utilise en particulier l’huile d’olive, ça a le goût de la maison).

Et enfin des crèmes, laits et yaourt végétaux (à base d’amande, d’avoine, de riz ou de soja).
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Bon et puis y’a les épices aussi, ça compte les épices ?
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Note du dessinateur : oui, oui. Aubépine a les bras musclés. Et une taille de guêpe. Oh écoute, si tu trouves que ce dessin est approximatif, tu aurais dû voir le brouillon. A la base ses cheveux avaient la consistance des fanes de radis. Comment ça "quels radis ?" ?

D’accord mais la viande et les sucreries, ça te manque pas ?

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​Ben non. Sérieux. Je connais des végé qui ont toujours le goût de la viande et je les admire. Moi qui ai toujours mangé de tout et en (trop) grande quantité, la viande rouge m’a toujours posé problème. Oui, je trouve l’odeur d’un poulet au four alléchante. Non, je n’irai pas contre mes principes pour une bouchée. L’odeur est une chose, l’idée d’en manger une autre.
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​La plus grosse différence avec mon ancien régime alimentaire « classique » vient pour moi non pas de l’absence de viande mais de l’absence (ou presque) de produits industriels. Encore une fois, c’est personnel, la fast-food végé ça existe bel et bien. Mais ça ne veut pas dire pour autant que je passe des heures en cuisine, loin de là. En ce qui concerne les douceurs, il existe de délicieuses recettes de pâtisseries véganes – tu auras d’ailleurs l’occasion d’en lire plus à ce sujet dans les prochaines semaines mais c’est une surpriiiiiiise ! – mais de manière générale, je remarque que moins je mange de sucre, moins j’en ai envie.

Et puis y’a du lait dans les Kinders. C’est bien, tu suis.

​C’est d’ailleurs un bon exemple de mon raisonnement : je n’ai pas envie de galérer à lire des listes d’ingrédients sur des étiquettes miniatures quand je fais mes courses. Si je ne vois pas ce qu’il y a dans le produit que j’achète, en général, je ne l’achète pas*.
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*On est tous humains, une folie passagère n’est pas exclue.

Et niveau santé : protéines, calcium, fer, t’as ce qu’il faut ?

​Comme tu viens de le lire – et ça surprend toujours – je n’ai jamais mangé autant varié et aussi peu de produits transformés que depuis que je suis végétarienne. Et pourtant, personne ne s’est jamais autant inquiété pour ma santé. Je me sens aimée et bien entourée.
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​Il existe bon nombre d’articles sur le sujet et je ne vais pas répéter l’information ici parce que s’il me suffisait de dire quelque chose pour te convaincre :
  1. Je serais déçue
  2. Le titre de l’article aurait suffi
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Chaque étude scientifique prônant un régime alimentaire végétalien/végétarien se verra contrecarrée par une autre prônant le régime omnivore car tous les avis, motivations et design d’expérience sont dans la nature, et, en général, quand on cherche une information sur un moteur de recherche, et bien – scoop – on la trouve (c’est valable pour les deux camps).
​Je dirais juste que ma dernière prise de sang testant divers vitamines et minéraux, quelques hormones et mon cholestérol était bonne, que, oui, j’ai perdu du poids quand j’ai changé de régime alimentaire mais que je l’ai regagné gentiment et sûrement depuis (je le rappelle : j’aime manger), que je fais une heure de vélo par jour pour mes trajets quotidiens (merci, Copenhague), que je cours plusieurs fois par semaine (avec des omnivores et que ça va, ils n’ont pas encore réussi à me semer) et que je m’apprête à faire une randonnée de 100 km en 6 jours (ceci dit si tu n’entends plus parler de moi, tu pourras tirer des conclusions).

Bon d’accord mais je t’emmène où, moi, au restau ?

Je ne vis plus en France depuis presque 3 ans maintenant donc je suis mal placée pour donner des conseils. Je sais que les choses bougent, mais la dernière fois que j’y étais ce n’était pas aussi ouvert aux végétariens qu’en Belgique par exemple.
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Mais je me sens d’humeur aventureuse et j’ai envie de te dire qu’à part peut-être dans un restaurant de fruits de mer (je t’ai dit que ça n’arrivait pas souvent) ou de côtelettes à volonté, tu peux m’emmener n’importe où. La cuisine purement française est celle qui m’a (non sans regrets) posée le plus de problème puisque, culturellement, un plat sans viande, ça n’existe pas. Ceci dit, n’importe quel restaurateur qui se voit demander un plat du jour avec double portion de légumes (ou de frites, on reste humains je t’ai dit !) en remplacement de la viande n’aura en général pas de problème à accepter la demande. Un joli sourire et, hop ! Tout passe. Si tu veux t’assurer un maximum d’options végé, les restaurants chinois, indiens, pakistanais, éthiopiens ou turques sont à ma connaissance les meilleurs. En Belgique et au Danemark, même les restaurants de burgers ont toujours au moins une option végétarienne (même parfois végane). Il y a de l’espoir.

Et si je t’invite chez moi, ça te dérange que je me fasse griller des lardons ?

Bah, pour l’odeur, honnêtement et très personnellement, oui. Pour tout le reste, non. Je mange ce que je veux, tu fais pareil. Surtout si c’est chez toi.
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Moi j’ai l’avantage, si je t’invite chez moi, je te ferai un plat végane puisque « tu as le droit » de manger tout ce qu’il y a dedans, donc, par défaut, tu mangeras ce que je mange. Sauf si t’aimes pas les brocolis, là je devrai faire une exception. Mais l’inverse n’est pas vrai. Tu devras faire un effort d’imagination et probablement de recherche Google intense au préalable. Désolée de te donner du travail en plus. On peut cuisiner à deux si tu veux ? Ceci dit, ça peut être une bonne occasion de tester un plat que tu n’aurais pas l’habitude de manger, d’essayer quelque chose de nouveau.
Je trouve toujours plus agréable et convivial de manger globalement la même chose que mes voisins de table, mais c’est un goût personnel. Par exemple, lors d’un Noël, mon père et moi avions cuisiné quelques plats véganes et il avait fait cuire un rôti. Résultat, tout le monde avait dans son assiette un joli assortiment, certains avaient de la viande et d’autres non mais ce n’était pas l’élément principal, et donc personne n’avait l’impression de manger quelque chose de fondamentalement différent de l’autre.

En cas de couple hétérogène – je me sens obligée d’écrire que parmi tous les paramètres qui différencient un individu unique d’un autre, ce qu’il mange est à mon avis l’une des choses les moins intéressantes – il faut faire des compromis. Mon copain aime la viande. Il a été élevé végétarien jusqu’à ses 12 ans puis s’est rué sur les saucisses dès que sa mère a eu le dos tourné.
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​Il sait que je ne cuisinerai jamais de viande, même pour lui. Quand il cuisine pour nous deux, il ne cuisine pas nécessairement végétarien. S’il a envie de manger des œufs brouillés avec son riz, il mettra ma portion de côté et rajoutera les œufs ensuite. S’il veut se faire griller un steak, je mangerai quand même à table avec lui (avec la fenêtre ouverte).

Les compromis, c’est la vie.

Ok, mais je suis quand même pas à l’aise avec l’idée…

Selon ma courte expérience de 3 années de végétarisme, les réactions les plus vivaces viennent des personnes les plus inquiètes. Et, parfois, la source d’inquiétude n’est pas celle qu’on croit. Je pensais que ma mère s’inquièterait pour ma santé parce que ce n’était pas du tout dans notre culture de ne pas manger de viande, que mon père cuisto à moitié italien penserait que j’ai perdu goût à la vie en même temps qu’aux spaghettis bolo et que ma sœur s’en battrait l’œil.
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Mais en fait non.
Après quelques éclaircissements sur le sujet, ma mère ne s’est pas affolée à l’idée. Mon père a fini par renoncer à cuisiner 2 plats différents et par faire du plat végétarien le plat principal, avec de la viande en plus. Grâce à leur ouverture d’esprit, ça n’a pas posé de problème. Non, la réaction la plus étonnante et marquante que j’ai rencontrée a été celle de Framboise.
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Je ne vais pas te faire un dessin (d'autant que tu l'auras vu plus haut, ce n'est pas mon point fort), tu sais ce que c’est, avoir un frère ou une sœur c’est parfois avoir des discussions animées (je n’en dirai pas plus, elle aura lu cet article avant toi pour corriger mes fautes d’aurtografe, enfun je croi). Framboise et moi, on a pas mal excellé dans cet art jusqu’à y’a pas si longtemps. Et pour le coup, à l’annonce de mon changement de régime alimentaire, on s’est fait plaisir et on a saisi l’occasion pour marquer nos différences de manière diplomatique, évidement.

​Jusqu’au jour où on a eu une vraie discussion et où elle m’a dit : « il y a tellement de gens qui ne peuvent pas manger de tout à cause de problèmes de santé, d’allergies ou de leur religion, et toi tu choisis ouvertement de te compliquer la vie alors que tout pourrait rester simple. Les gens ne vont pas comprendre, tu vas te faire exclure. »
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Après une bonne conversation, l’inquiétude est passée. Je lui ai dit que c’était mon choix, que c’était personnel et que l’avis des autres ne m’affectait pas vraiment, de la même manière que je ne chercherai pas à leur imposer le mien. Je lui ai aussi dit que choisir une alimentation en accord avec mes valeurs me rendait heureuse. Et que, encore une fois, manger végétarien ce n’est pas fou ou compliqué, c’est juste différent et que ça demande donc des réajustements au départ mais qu’au bout d’un moment, ça devient et remplace la norme. Et que, donc, le « problème » d’être différent devient celui des autres, plus le mien.
​

​Enfin je suis presque sûre que je lui ai dit un truc du genre.

Bon c'est pas tout ça mais j'ai piscine moi...

Ok, Ok, je termine ! Tout ça pour te dire, lecteur chéri (oh si, si. Si tu m’as lue jusqu’ici malgré mon sens de l’humour douteux et dessins approximatifs, je peux me permettre), que les questions, inquiétudes et incompréhensions sont nombreuses et variées, qu’elles sont normales et que seule une bonne communication peut les apaiser. Moi (par exemple, au hasard), je m’inquiète pour ceux qui manquent de sommeil et celles qui ne font jamais de sport, pas parce que j’ai la preuve fondamentale et certaine que c’est dangereux, juste parce que c’est ce que m’indiquent mes croyances et valeurs personnelles et que tout ce qui s’en éloigne a tendance à me faire cet effet.

Je te comprends, c’est normal de t’inquiéter pour ton pote végé, pour moi et tous les autres en général. Mais ça va, promis. Je suis contente que tu continues à m’inclure dans tes soirées pizza maison (on en fera une sans fromage ou avec du faux-mage – si, si, ça existe), je comprends que tu m’appelles en mode « eeeet c’est quoi que tu n’as pas le droit de manger déjà ? » et je rirai même aux blagues lourdes de certains amis plus inquiets que d’autres qui excellent dans l'art du comique de répétition.
​
Et quand je t’inviterai à manger à la maison, promis, je ne te ferai pas « juste une salade » ou des brocolis.
​

J’aime pas les brocolis de toute façon. Oups.
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